Pour Philippe Bastide, dans une entreprise viticole la gestion des stocks doit “être abordée de façon plus large que par la seule problématique de la valorisation comptable.”
 

Les tensions sur la trésorerie

“Nous sommes dans une période de tension sur les marchés, surtout dans le Bordelais. Les châteaux voient leurs stocks gonfler à double titre : un effet prix subit, le coût de revient progressant par l’inflation, et un effet volume car les vins produits ne trouvent pas preneurs !
Et qui dit stock dit trésorerie immobilisée.
 

La question à se poser aujourd’hui concerne donc le coût du financement des stocks. Surtout dans le contexte actuel où la valorisation des stocks représente quelquefois plus de 50% de la valeur d’actifs des entreprises agricoles. Ainsi, plus qu’une problématique comptable, c’est surtout une problématique économique à laquelle se confrontent à ce jour les propriétaires viticoles.” poursuit Philippe Bastide.
 

La question du stockage de la production viticole

“Au-delà nous constatons un frein purement matériel : celui de l’espace disponible pour entreposer la production.” développe Philippe Bastide.
 

En effet, les entreprises viticoles doivent faire face à une problématique récurrente, celle du stockage de leur production. La baisse des ventes a pour effet de réduire la rotation des stocks et en conséquence l’espace disponible.

« Des caisses palettes d’entreposage, aux locations d’espace voire aux constructions d’annexes, les décisions d’investissements se multiplient alimentant les tensions de trésorerie.” analyse Philippe Bastide.
 

La valorisation des stocks dans une entreprise viticole

“Nous constatons que le marché du vin tire les prix à la baisse, que ce soit sur les livrables actuels ou les primeurs.